Biographie;
Avant de faire de la peinture un moyen d’exprimer son indignation devant les scandales de notre époque, Barbara Moody a cherché sa voie. Son engagement actuel est le fruit d’une riche expérience humaine et picturale.
Née en 1961 à Amsterdam, elle bénéficie très jeune de l’expérience d’un père artiste-peintre, ancien élève des Beaux-arts, qui lui transmet sa passion et son expérience. A dix ans, elle déménage avec sa famille à la campagne où elle découvre à la fois la beauté des paysages et la souffrance des animaux de ferme.
A 21 ans, elle part, selon la tradition des peintres d’autrefois, faire un tour d’Europe pour enrichir son art de nouvelles techniques. Elle peint des paysages, pleins de délicatesse et de sensibilité, façonnés par une douce lumière, inspirés par l’école de Barbizon et les impressionnistes et tout particulièrement W.Turner.
C’est ainsi qu’en 1993, elle découvre le Dauphiné. Elle s’installe non loin de Morestel, la cité des peintres, et commence à vivre de son art en travaillant pour des galeries locales et pour un marchand de tableaux allemand qui lui assure pendant un certain temps une clientèle fidèle .Elle organise aussi des expositions personnelles, participe à des concours et à des salons où elle obtient de nombreux prix.
Son talent de paysagiste est reconnu par une clientèle avertie de plus en plus nombreuse .Mais toujours insatisfaite et soucieuse de découvrir d’autres univers picturaux, elle s’intéresse à des mouvements aussi différents que l’expressionnisme ou l’abstraction… Un mouvement pictural va plus particulièrement trouver un écho en elle : le symbolisme. Elle y trouvera un nouveau langage qui lui permettra de ne plus rester à la surface des choses, mais d’exprimer les tourments de la vie .Sa peinture s’approfondit et se veut porteuse d’un sens.
Parallèlement cette nature, source de beauté et d’émotion, est de plus en plus menacée par des hommes avides de rentabilité et de profits. Sa sensibilité d’artiste la fait s’indigner devant les saccages dont la nature est victime .Elle met alors son art au service des grandes causes écologiques et humanitaires et chaque toile devient un cri de colère destiné à réveiller la conscience de celui qui la regarde .Elle devient le témoin d’une époque insensible à la beauté, à l’innocence, d’un monde dur et impitoyable. Elle dénonce avec toute la violence d’une sensibilité exacerbée et d’une grande générosité de cœur, la maltraitance des animaux et des hommes, la destruction programmée de la nature et toutes les menaces qui pèsent sur l’humanité dont la survie est mise en question.
Cette indignation et cette colère nourrissent son art désormais et lui donnent une force nouvelle .Mais cet engagement ne se fait pas au détriment d’une réussite artistique qui reste totale et participe même au message donné :c’est une revendication pour la beauté ,pour la gratuité de l’art qui apporte dans cet univers noir un éclair d’espoir. C’est par la beauté de ses œuvres que l’on récupère un peu de cette humanité perdue .Cette beauté est à la fois une nostalgie de ce que l’on vient de perdre et un espoir de ce que l’on pourra peut-être retrouvé grâce à des artistes engagés comme Barbara Moody .